Vivre pleinement l’instant présent, source de joie et de bonheur

Quand j’ai lu le thème de cet évènement, “La joie de vivre” j’ai tout de suite eu envie de vous emmener en voyage, pour vous faire partager des moments vécus au Maroc.

La joie de vivre s’exprime partout. Dans la rue, où les enfants jouent avec 3 bouts de bois, chez les petits commerçants, dans les campagnes, et même en plein milieu du désert.
Je vais vous parler de 3 expériences, qui m’ont particulièrement marqué lors de mes rencontres. Leur point commun: chacun vit dans l’instant présent, et ne pense pas à ce qui pourrait arriver demain ou après demain.

1. Rencontre avec les femmes qui travaillent dans les coopératives d’huile d’argan.

J’ai eu la chance de découvrir une coopérative bio, située dans la province d’Essaouira, loin des circuits touristiques. C’est très intéressant de constater que les femmes ont l’entière responsabilité de leur outil de travail, de la production à la vente. Et elles sont fières de participer au développement local. Elles font parfois plusieurs heures de marche chaque jour pour venir travailler.

Leur visage s’illumine à chaque fois que des personnes viennent à leur rencontre. Leur travail est très pénible: elles cassent pendant des heures les fruits pour récupérer l’amande fine. Rendez-vous compte, il faut 32 kg de fruits pour faire 1 litre d’huile, beaucoup de temps et de dextérité.

Pourtant, une atmosphère de joie règne dans la salle de concassage, qui constitue pour elles un lieu de rencontre et l’occasion de tisser un lien social.

Il suffit que l’une d’elle lance un premier refrain, et aussitôt à l’unisson les cœurs battent la chamade, dans la joie et la légèreté, sans se soucier du regard de l’autre.

Elles partagent la joie de gagner un peu d’autonomie et quelques dirhams pour élever leurs enfants. Qu’importe que leur travail soit harassant: elles sont fières de le montrer. Il y a beaucoup de rires et de complicité entre elles.

2. Les petits commerçants d’Essaouira ont toujours le sourire.

Que vous achetiez ou pas une babiole, peu importe, ils sont contents de vous offrir le thé, de papoter quelques minutes avec vous, et de montrer que leur accueil est toujours chaleureux. Ils savent transmettre leur joie intérieure, qui ressemblerait peut-être pour nous à de l’insouciance.

Je suis toujours étonnée de leur bonne humeur: même si personne n’entre dans la boutique pendant toute une journée, ils attendent. Un proverbe arabe dit: “un Homme pressé est déjà mort!” Alors les choses se font, tranquillement, au rythme des journées qui s’écoulent.

Ils ont toujours un brin d’humour, même si parfois la barrière de la langue empêche les conversations prolongées, ils manifestent toujours de l’attention et rendent la monnaie avec un très large sourire. Et toujours avec un mot gentil “Avec plaisir”. Rien de surfait, on sent que ça vient de l’intérieur

3. Que dire des merveilleux moments de partage dans le désert….

Nos cuisiniers et chameliers, dont le rôle était essentiel pour la randonnée et le bien-être de tous, avaient toujours la pêche! Levés dès l’aube pour préparer tout le matériel et s’occuper du petit déjeuner, j’ai toujours vu sur leurs visages l’expression de la joie d’être là. Khalid m’a dit, avec son regard pétillant: “le désert, c’est la liberté…”

Nabyl, le guide, Mohamed, Khalid, Brahim et Abdou

Lors de la soirée de Noël sous la tente, ou autour du feu, ils étaient toujours prêts à chanter à tue-tête au son des tams-tams, euh pardon, des bidons!

Ici c’est comme ça, “avec pas grand chose, on fait grand chose”, selon les expressions locales.

Même dans les endroits les plus reculés, les gens sont heureux, et communiquent leur énergie par leurs sourires et leurs regards malicieux.

Ils vivent pleinement l’instant présent et savourent chaque moment. C’est peut-être une des clés et une des leçons à prendre pour cultiver la joie et la bonne humeur.

Alors quand je vois à mon retour tous les esprits râleurs, désespérés par la crise, ou le manque de moyen, j’ai juste envie de recadrer sur l’essentiel. L’essentiel est dans nos cœurs, et la joie est toujours en nous. Elle ne demande qu’à s’exprimer, alors laissez là faire et lâchez prise. Laissez vous guider par votre âme et votre cœur d’enfant qui ne demande qu’à éclore.

Cet article participe à l’événement À la croisée des blogs, organisé ce mois-ci par Brice du blog Sourire au stress sur le thème de la joie de vivre

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